Peu d’artistes méritent autant le titre d’american idol que Carrie Underwood. Depuis qu’elle a remporté le concours télévisé du même nom en 2005, la chanteuse a accumulé plus d’une centaine de prix majeurs, dont huit GRAMMY® et plus de trophées country qu’on ne saurait en compter. Elle a écrit la moitié de ses 28 chansons numéro un, a démontré ses talents d’animatrice de gala, et s’est même imposée comme une brillante femme d’affaires dans le monde de l’entraînement physique et du bien-être. Dès son premier album Some Hearts, paru en 2005 dans la foulée de sa victoire à American Idol, elle a été propulsée au sommet, relatant d’ailleurs dans une chanson (« I Ain’t in Checotah Anymore ») son ascension d’une petite ville de l’Oklahoma aux tapis rouges d’Hollywood. Ce premier effort mettait en lumière les différents aspects de sa personnalité : mordante et vindicative sur « Before He Cheats », douce et réflexive sur « Jesus, Take the Wheel ». Si elle demeure fidèle au country, dont elle est l’une des reines incontestées, elle n’hésite pas à expérimenter à l’occasion avec des sonorités plus pop ou R&B, poussant l’audace jusqu’à inviter le rappeur Ludacris sur « The Champion », dernière pièce de Cry Pretty (2018). Cet album se distingue à bien des égards : Underwood, pourtant toujours en parfait contrôle, y fait preuve d’une grande vulnérabilité en abordant des sujets délicats, tantôt personnels (« Cry Pretty »), tantôt universels (elle dénonce la violence par armes à feu sur « The Bullet »). Malgré les succès, elle garde son aura de fille d’à côté, revenant à ses racines en 2021 avec l’album gospel My Savior.