Gwen Stefani

Le lien entre le ska punk de « Sunday Morning », le hip-hop dance de « Hollaback Girl », la pop romantique de « True Babe » et les rythmes doo-wop de « The Sweet Escape »? Une artiste charismatique et audacieuse, ouverte d’esprit et dotée d’un goût sûr pour les chansons qui séduisent en quelques mesures. Comme meneuse de No Doubt, qu’elle a cofondé, Gwen Stefani (née en 1969 à Fullerton, en Californie) s’illustre par son énergie frondeuse et sa capacité à s’imposer dans un univers masculin. Parmi ses textes personnels où mijotent colère et sentiment d’injustice, celui de « Just a Girl » se démarque – le morceau deviendra d’ailleurs un hymne féministe. Alors que le groupe est en pause, l’artiste lance en solo Love. Angel. Music. Baby. (2004), sur lequel elle dévoile son amour d’une vaste palette de genres (électro, new wave, synthpop, hip-hop, R&B) à travers des pièces qui marqueront sa carrière, comme « Rich Girl » et « What You Waiting For? ». Plusieurs morceaux portent la signature de producteurs de renom tels que The Neptunes et Dr. Dre, et l’album est nommé six fois aux GRAMMY®. Elle se tournera ensuite vers un dance pop assumé avec The Sweet Escape (2006). L’audace de Stefani se reflète aussi dans ses looks avant-gardistes, sortes de ponts entre streetwear et haute couture (elle lancera en 2003 sa ligne de vêtements, L.A.M.B.), ainsi que dans la variété de ses collaborations : avec Moby, la rappeuse Eve (elles ont gagné un GRAMMY® pour « Let Me Blow Ya Mind ») et l’artiste country Blake Shelton (son mari). Quant à son bon jugement musical, elle l’a mis à profit comme coach à The Voice. Dire ce qu’elle pense fait partie de son ADN, que ce soit dans une chanson ou dans le siège pivotant.